Pour la 1° exposition de ce nouveau projet, la commune de Soual invite
HADRIEN ALVAREZ
TARIK ESSALHI
CAMILLE MESSAGER
NANA TONNELLIER
à investir, une maison avec jardin au centre ville.
Une œuvre de chaque membre du collectif Arts visuels et lieux insolites vient compléter l’exposition.
Vernissage public
DIMANCHE 1° OCTOBRE
à partir de 15h
Atelier poésie avec L’Espace Imaginaire
Atelier collage cartes postales
Retransmission radiophonique par Marie Denazelle
Buvette bière soualaise Eighty-one
à partir de 18h
Performances théâtrales avec Cathy Chioetto et Garniouze
Apéritif offert
Le travail d’Hadrien Alvarez s’articule autour des notions d’ambiguité et d’inquiétante étrangeté en tissant des registres picturaux oppposés et/ou complémentaires. D’une part, l’apport du digital : images glânées, réappropriation des outils du graphisme, collage numérique, esthétique pop des réseaux sociaux. D’autre part, l’histoire de l’art, depuis la gravure médiévale jusqu’à l’expressionisme abstrait ou l’abstraction minimaliste en passant par le maniérisme et le classicisme européens. L’enjeu est d’utiliser les outils traditionels de la peinture et du dessin pour injecter dans son esthétique tout ce qui s’oppose à priori à cette tradition technique, permettant ainsi de la renouveller et de l’interroger.
Tarik Essalhi a mis en place une formule plastique qui lui permet de représenter l’incarnation de l’Histoire dans les corps, en fusionnant les images d’information et la persistance des iconographies de la pénitence, de la souffrance et de l’enchaînement dans l’histoire de l’art occidental. Par la facture d’apparence néoclassique de ses sculptures, il crée un trouble autorisant l’expression la plus dure de la barbarie actuelle, qui dévore les corps au nom des intérêts « supérieurs » de l’économie et des gouvernements. Il s’agit de se mettre à bonne distance du spectacle des événements et du moralisme ambiant, en dépassant le cadre historique pour mieux exprimer la brutalité de la domination (...)
Camille Messager aborde son travail comme elle imagine entrer dans un monde parallèle. Les formes s’imposent d’elles-mêmes et s’agglutinent à des références du réel et du domaine des idées. Il en sort des énergumènes dont la morphologie est mise en jeu, comme des antidotes fantasmés à la persistance des schémas culturels. L’intention est d’évoquer une réalité ambivalente qui échapperait aux dogmes. Dogmes ou pas, il semble que c’est l’absurdité des cultures humaines, leurs drôleries et sa tendresse pour elles qui guident les sujets de mes pièces. C'est le dessin qui prédomine dans son travail avec des digressions vers d’autres médiums.
Nana Tonnellier travaille avec la peinture, le collage et l’image animée. Voulant illustrer notre monde remué, traversé par ces forces de l’invisible, confondu entre passé, présent et futur, entre illusion et réalité, le sujet est restitué par l’assemblage de ces dualités d’existence, par l’unité de ces ambivalences. En résultent des tableaux animés d’une vingtaine de secondes qui proposent une vision de cette mouvance cacophonique. Tout se meut sans cesse, le commencement ne diffère pas de la fin et les éléments minuscules de la vie, de la mort, de ce qui sera s’écoulent.